Le commissaire européen Dimitris Avramopoulos était à Genève ce lundi soir. Rencontre avec un «ministre» en pleine crise de l’UE.
[…] «Les Vingt-Sept auront besoin à l’avenir de 6 millions d’immigrés», dit le commissaire européen. «Nous allons ouvrir des bureaux dans tous les pays de la rive sud de la Méditerranée et en Afrique de l’Ouest. C’est le meilleur moyen de lutter contre les passeurs. Evidemment, nous n’allons pas juste ouvrir les frontières et laisser tout le monde entrer. Ce serait absurde et ne ferait qu’alimenter xénophobie, nationalisme et populisme. Cela dit, nous nous devons de protéger les personnes persécutées et de traiter tout le monde avec dignité.» La critique est à peine voilée. La Hongrie et la Pologne refusent obstinément d’accueillir une partie des réfugiés acceptés par l’Europe. […]«Quant aux attentats terroristes dans l’UE, ils ont été commis par des citoyens européens. A une exception près, ce n’était jamais le fait de réfugiés!» relève le commissaire européen. «Or les services de sécurité sont nationaux, ils restent une prérogative de chaque gouvernement. C’est cette fragmentation qui nous rend vulnérables. Les attaques de Paris ont été commises par des personnes basées à Bruxelles, qui ont traversé nombre de pays sans être arrêtées… alors qu’elles figuraient sur des listes! Il est temps de mettre en commun ces données sensibles.» […]