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Couvert de sang, titubant sur l’avenue des minimes à Saint-Mandé, il s’était écroulé à bout de force devant un passant en balbutiant le mot « hôpital ». Voilà dans quel état se trouvait un habitant de Gentilly de 30 ans l’après-midi du14 février. Il avait été torturé pendant la nuit par plusieurs hommes. L’un d’entre eux, qui n’est autre que son cousin, a été interpellé il y a quelques semaines par les enquêteurs du SDPJ 94. Et dans la nuit de lundi à mardi, la voiture de la victime, qui a servi à le déposer à Saint-Mandé, a été retrouvée incendiée dans une zone déserte, vers Choisy-le-Roi.

Il n’a fallu que quelques jours aux policiers pour mettre la main sur l’auteur de cette vengeance sanglante. Ce trafiquant de drogue âgé d’une bonne trentaine d’années, opérant notamment dans la région lyonnaise, avait son « petit pedigree », situe un enquêteur. « Il est réputé pour ses accès de fureur », ajoute-t-il. Depuis peu en France, cet Algérien sans domicile fixe « travaillait » notamment à l’international. Il venait de purger une peine de près d’un an de prison dans la Vienne. Et c’est justement en sortant qu’il a décidé de châtier celui qui l’aurait « poucave », c’est-à-dire dénoncé à la police. Pour lui, cela ne faisait aucun doute, la balance, c’était son propre cousin de Gentilly. Avec des complices, il l’a embarqué de force dans une voiture avant de le torturer notamment au chalumeau et en le tailladant un peu partout.

Très vite, les enquêteurs ont réussi à obtenir l’alias, c’est-à-dire le faux nom utilisé par le trafiquant. Et justement, en tapant son nom à l’ordinateur, bingo. Le soir de la vengeance, il avait été interpellé à Maisons-Alfort par les policiers car il n’avait pas de papiers. Comme tout étranger en situation irrégulière, il avait été conduit dans le service spécialisé du Val-de-Marne à Cachan. Avant d’être transféré au centre de rétention du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne). C’est là que les policiers sont venus à nouveau le chercher. Il a été placé en détention provisoire en attendant son jugement. L’enquête se poursuit toujours.

Le Parisien

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