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07/03/2017

Ce mardi, Denis Baupin a répondu au classement sans suite de l’enquête qui le visait pour “agressions sexuelles”, en annonçant sa volonté de déposer plainte contre les quatre plaignantes, ainsi que contre son ancien parti.

Signe probable de son passage à l’offensive, l’interview de Denis Baupin s’est déroulée en présence de son avocat, Me Emmanuel Pierrat. Le député écologiste a réagi, ce mardi, sur le site du JDD, au classement sans suite de l’enquête préliminaire le visant, ouverte en mai pour des faits présumés d'”agressions sexuelles”, “harcèlements sexuels” et “appels téléphoniques malveillants”.  (lexpress)


06/03/2017

L’affaire Baupin sera finalement classée sans suite « pour prescription », a annoncé ce lundi le parquet dans un communiqué. Une enquête préliminaire avait été ouverte le 10 mai 2016 par le parquet de Paris pour « des chefs d’agressions sexuelles, harcèlements sexuels et appels téléphoniques malveillants, après que plusieurs femmes avaient dénoncé, dans des reportages diffusés par France Inter et Médiapart, les agissements » de Denis Baupin. (20minutes)


02/06/2016

(…) Isabelle Attard, députée du Calvados qui a quitté EELV en 2013, assure avoir reçu des dizaines de textos insistants de Denis Baupin. “C’était du harcèlement quasi quotidien de SMS provocateurs, salaces. Il y avait des moments où on en avait plus, c’était par salves”, explique-t-elle. “C’était par exemple : ‘J’aime bien quand tu croises tes jambes comme ça’. C’était même crûment dans des réunions ou des déjeuners de travail le fait de me proposer d’être mon amant. Au début, c’est dit sur le ton de la rigolade. Et puis, cela devient vite très lassant, pénible…”

Elen Debost, adjointe écologiste à la jeunesse à la mairie du Mans, raconte elle aussi avoir subi “plusieurs mois de SMS d’incitation sexuelle de M. Baupin”. “Au total, j’ai reçu une centaine de messages. Du type : ‘Je suis dans un train et j’aimerais te sodomiser en cuissarde’. ‘J’adore les situations de domination. Tu dois être une dominatrice formidable.’ ‘J’ai envie de voir ton cul’.”

Annie Lahmer, conseillère régionale d’Ile-de-France et militante EELV de longue date, a côtoyé Denis Baupin lorsqu’elle travaillait au siège du parti à la fin des années 90. Elle aussi repousse ses avances. “Le lendemain matin, j’arrive, je reprends mon boulot”, raconte-t-elle. “Denis est là, il ne me dit pas bonjour. Je lui dis : ‘Écoute Denis, donc à partir du moment où on veut pas coucher avec toi, tu ne dis plus bonjour.’ Il a pointé son index sur moi en disant : ‘Toi, t’auras jamais de poste au sein du parti.’ Ça s’est arrêté là.”

Plusieurs autres femmes mettent en cause Denis Baupin sous le couvert de l’anonymat. Mediapart et France Inter racontent notamment ce jour où une salariée du groupe écologiste s’est retrouvée seule avec Denis Baupin dans un ascenseur de l’Assemblée nationale. “Il lui a pincé les fesses. Il s’est pris une baffe !”, selon les sources citées par les deux médias.

(…) Marianne


09/05/2016


Parmi celles qui ont décidé de s’exprimer ouvertement, il y a Sandrine Rousseau. Elle est l’une des actuelles porte-parole d’EELV. Sandrine Rousseau dénonce des faits qui remontent à octobre 2011.

Elen Debost est adjointe à la mairie du Mans depuis 2014. Elle raconte avoir été victime de faits pouvant relever du harcèlement sexuel, tel que défini par l’article 222-23 du Code pénal.

Isabelle Attard est députée du Calvados, depuis juin 2012. Elle a été élue sous l’étiquette Europe-Ecologie Les Verts, parti qu’elle a quitté en novembre 2013 suite à des désaccords politiques. Elle raconte elle aussi avoir reçu des dizaines de SMS de Denis Baupin pendant près d’un an et demi.

Frédric Toutain est l’assistant parlementaire d’Isabelle Attard et a parfois été son “garde du corps”, notamment quand elle a dû solliciter un rendez-vous avec Denis Baupin

Annie Lahmer est militante chez les Verts depuis plus de 25 ans. A la fin des années 90, elle a été salariée de son parti. Au siège, situé à l’époque rue Parmentier à Paris, elle côtoie souvent Denis Baupin.

Dominique Trichet-Allaire est la présidente de la commission féminisme chez EELV. Le 9 mai 2015, quelques jours après la parution d’une tribune de femmes journalistes politiques, publiée dans Libération, et dénonçant le sexisme et le comportement d’élus à leur encontre, Dominique Trichet-Allaire monte à la tribune du conseil fédéral EELV et interpelle ses camarades sur des témoignages recueillis par la commission. Elle évoque des cas de harcèlement sexuel, d’agression sexuelle.

(…) France Inter


SMS, chantages, agressions : Mediapart et France Inter ont recueilli les témoignages de femmes dénonçant les comportements du député et vice-président de l’Assemblée nationale, qui a quitté EELV en avril.

Une «sorte de “DSK des Verts”» : c’est le portrait que dressent ce lundi matin Mediapart et France Inter de Denis Baupin, député de Paris, qui a quitté Europe Ecologie-Les Verts le 18 avril. Plusieurs femmes sortent du silence et dénoncent des harcèlements et des agressions sexuelles qui durent depuis au moins 1998. Au total, «ce sont huit cas pouvant relever de harcèlement sexuel ou d’agression sexuelle que nous avons découverts», écrit Mediapart. Ainsi, Sandrine Rousseau raconte ces faits survenus en 2011 : «Dans le couloir qui longe la salle, Denis Baupin est venu. Il m’a plaquée contre le mur en me tenant par la poitrine, et a cherché à m’embrasser. Je l’ai repoussé violemment.» D’autres détaillent les multiples SMS qu’elles ont reçues, les tentatives de chantage, les scènes surréalistes… «Aucune n’a porté plainte – pour beaucoup d’entre elles, les faits remontent à plus de trois ans et sont donc prescrits», souligne Mediapart. Mais elles ont décidé de parler en voyant notamment, le 8 mars, Denis Baupin publier un tweet contre les violences faites aux femmes.

(…) Libération

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