L’Association Mémoires et Partages localisée à Bordeaux est à l’origine de « La Grande Marche » pour une France de pleine citoyenneté pour tous qui se déroulera de Bordeaux à Paris entre le 18 mars et le 1er avril. Rencontre avec l’initiateur de cette marche, “l’activiste bordelais” Karfa Diallo.
Karfa Diallo, franco-sénégalais, est né en 1971 à Thiaroye, dans la banlieue de Dakar.
L’année 2017 est le constat d’une offre politique extrêmement médiocre. Il y a la menace du populisme de l’extrême droite », nous explique son fondateur. Pour Karfa Diallo, « nous avons un modèle français qui n’est pas parfait mais que nous devons défendre ».
« La France est issue d’une multitude d’histoires venant des quatre coins du monde. La France est riche de ses histoires et de ses habitants.» Ce point, inscrit dans les premières lignes du manifeste « Pour une France de “Pleine citoyenneté pour tous” », répond aux discours politiques véhiculés durant cette campagne pour la présidentielle de 2017.
Karfa Diallo, militant depuis une vingtaine d’années à Bordeaux, a été heurté lorsque, un soir des débats de l’élection primaire de la droite et du centre, l’ensemble des candidats a nié le caractère multiculturel de l’Hexagone.
[…]« C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Il y a une rétractation autour d’un mythe inexistant, celui d’une France catholique et blanche », s’indigne ce responsable associatif, rencontré vendredi 17 février à Paris.
«Si on ne vote pas, ceux qui portent des valeurs qui sont à l’inverse des nôtres sont assez organisés pour aller voter. Le vote reste le moyen le moins imparfait pour choisir nos dirigeants, changer la société, faire des lois… Ne pas voter, c’est pire que de choisir de voter pour le moins pire des candidats, car c’est s’exposer au pire du pire », en l’occurrence l’extrême droite. Craignant de voir « l’Europe aux mains des populistes», il affirme la nécessité d’une prise de pouvoir « par le bas». «Nous devons continuer nos engagements associatifs qui sont les plus déterminants car ils permettent à la société de tenir, mais il ne faut pas pour autant qu’on méprise le vote. »