Pour la présidentielle, le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian a choisi Emmanuel Macron plutôt que Benoît Hamon selon BFMTV. Il l’a annoncé mercredi soir à François Hollande qui l’a freiné, lui demandant d’attendre jusqu’au 20 mars pour officialiser sa décision.
“Je t’annonce que je vais soutenir Emmanuel Macron. Ma décision est prise. C’est imminent“, a-t-il dit au président de la République. Il lui a alors confié que ce soutien interviendrait dans le courant de la semaine prochaine.
Mais, très mécontent, François Hollande lui a demandé d’attendre jusqu’au 20 mars, date de la publication de la liste officielle des candidats par le Conseil constitutionnel. François Hollande qui, le matin même en Conseil des ministres, avait demandé aux membres de son gouvernement de faire preuve de “retenue et de cohésion“, est moins gêné par le choix de son ministre de la Défense que par l’agenda suivi. François Hollande estime que la décision arrive trop tôt et pourrait handicaper la campagne de Benoît Hamon, candidat désigné par la primaire à gauche.
Sur notre antenne, l’éditorialiste politique Christophe Barbier voit dans le ralliement prochain de Jean-Yves Le Drian à Emmanuel Macron une très bonne nouvelle pour celui-ci:
“Jean-Yves Le Drian c’est un des trois ministres qui aura fait tout le quinquennat. Donc ça veut dire que c’est quand même un pilier de la ‘Hollandie’ et du mandat. C’est un ministre dont le bilan est jugé excellent sur un domaine régalien, la Défense, où Emmanuel Macron est faible! Il n’est pas très ‘géopolitique’, pas très ‘régalien’, il n’a pas l’ampleur internationale de certains de ses concurrents. Et puis c’est un homme qui plaît à la droite comme à la gauche, à la fois régionalement, en Bretagne, et nationalement. Ce n’est pas quelqu’un d’idéologiquement marqué ou répulsif pour l’électorat donc c’est une très belle prise de guerre, si j’ose dire.” […]