Depuis le début de l’année scolaire, il n’est plus possible de suivre des cours de turc et d’arabe dans les deux écoles publiques de Charvieu-Chavagneux (Isère) où ils étaient dispensés pour quelques dizaines d’élèves. Le maire refuse d’ouvrir les classes.
Gérard Dezempte, le maire de Charvieu-Chavagneux ne veut plus mettre à disposition les écoles Paul Eluard et Alphonse Daudet pour qu’y soient donnés des cours d’arabe et de turc. Il invoque plusieurs motifs : des questions de sécurité, avec l’état d’urgence qui ne permet plus d’ouvrir toute une école le mercredi ou le samedi après-midi sans surveillance. Des frais de chauffage, puisque c’est tout l’établissement qu’il faut chauffer pour quelques élèves.
Des enseignants nommés et rémunérés par leur pays d’origine
Et puis ces cours sont selon lui contraires à l’esprit d’intégration: « Les enseignants sont nommés par d’autres gouvernements, ça peut être un pays du Maghreb ou la Turquie, et moi, je n’ai pas confiance particulièrement en des personnes ainsi nommées. Notamment quand il s’agit du gouvernement turc, quand on connaît les positions du président Erdogan, qui expliquait que les Turcs devaient, autant que faire se peut, ne pas s’intégrer dans la République française ».