À un euro le sachet, le prix du kaolin est imbattable. Enquête sur une addiction méconnue.
Dans les rayons, des dizaines d’articles alimentaires de divers pays africains se succèdent: feuilles de bissap, manioc, igname, farine de mil… L’ensemble est coloré, et les produits sont regroupés par origine géographique. Mais derrière la caisse, comme à l’écart, des sachets s’empilent dans des cartons. Pas d’étiquettes ou de prix, contrairement à ce qui se fait dans le reste du magasin. À l’intérieur, des cubes blancs, couleur craie; d’autres, noirs, ressemblent par leur texture à de la banane séchée. Il s’agit en fait de kaolin: une argile vendue dans les rayons de nombreuses épiceries de produits africains à Paris, par exemple dans le quartier de Château-Rouge, dans le XVIIIe arrondissement.
(…) Slate Afrique