Refoulé des Pays-Bas samedi, le ministre turc des Affaires étrangères tenait meeting dimanche à Metz, en France. Malgré les avertissements de Jean-Marc Ayrault, Mevlüt Cavusoglu a qualifié dimanche les Pays-Bas de “capitale du fascisme”.
Les premiers mots du ministre des affaires étrangères turc a Metz : Les Pays-Bas ce sont des fascistes pic.twitter.com/hKodj4OM7A
— Gaele Joly (@joelgaly) 12 mars 2017
Les tensions ne risquent pas de s’apaiser entre la Turquie et les Pays-Bas, où le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, a été refoulé samedi. En meeting à Metz (Moselle), il a déclaré dimanche 12 mars devant près d’un millier de personnes issues de la communauté turque de l’est de la France, que les Pays-Bas étaient la “capitale du fascisme”. Le ministre s’est exprimé à l’invitation de l’Union des démocrates turcs européens (UETD)
Les supporters de l'AKP attendent le ministre des affaires étrangères. Ils remercient la France d'avoir autorisé ce meeting. pic.twitter.com/S9zQf6YW8H
— Gaele Joly (@joelgaly) 12 mars 2017
Mevlut Cavusoglu est arrivé en Lorraine samedi soir après s’être vu notifier une interdiction d’atterrir aux Pays-Bas, créant une crise diplomatique entre Ankara et La Haye. Son déplacement en France a été “accepté” par le Quai d’Orsay, a indiqué la préfecture. “Le fait qu’il puisse tenir son meeting tient aussi de la liberté de réunion“, précise une source diplomatique française à l’AFP.
Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a appelé dimanche à “l’apaisement” alors qu’une crise diplomatique oppose la Turquie et les Pays-Bas, qui ont interdit d’atterrissage la veille l’appareil du ministre turc des Affaires étrangères.
“Face à la tension existant actuellement entre la Turquie et plusieurs Etats membres de l’Union européenne, la France appelle à l’apaisement. Elle invite également les autorités turques à éviter les excès et les provocations“, a dit le ministre français des Affaires étrangères, dans un communiqué. “Il est indispensable de faire preuve de responsabilité et d’éviter les polémiques inutiles“, a-t-il ajouté.
Le gouvernement néerlandais a décidé d’interdire l’atterrissage du vol du ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu, qui avait prévu de se rendre samedi aux Pays-Bas pour un meeting sur le renforcement des pouvoirs présidentiels turcs. Cette décision de La Haye a provoqué une vive tension avec Ankara.
Le ministre turc des Affaires étrangères, refoulé aux Pays-Bas, a atterri à Lorraine Airport ce samedi soir. Il participe dimanche à Metz à un meeting de soutien au président Erdogan.
Déclaré persona non grata par le gouvernement néerlandais, le ministre des Affaires étrangères turc est arrivé samedi soir à Metz. Mevlut Cavusoglu doit participer dimanche à un meeting de soutien de la diaspora au référendum visant à renforcer les pouvoirs du président Erdogan.
Irfan Buyukbas, à la tête de l’association franco-turque de Sarreguemines, partie prenante de ce rendez-vous initié par la branche lorraine de l’Union des démocrates turcs européens (UETD), a confirmé samedi soir « à 100 % » la présence de Mevlut Cavusoglu à Metz Congrès, vers 13h. Plusieurs centaines de participants pro-Erdogan y sont attendues. Fin novembre, Irfan Buyukbas avait organisé à Sarreguemines une manifestation réunissant 800 participants, en réponse à une mobilisation pro-kurde intervenue quelques jours plus tôt.
La préfecture de la Moselle a également confirmé la venue du ministre turc. Alain Carton, secrétaire général, a expliqué qu’une « salle du centre des congrès est louée par une association turque locale » et que le déplacement du ministre turc en France a été « accepté par le ministère des Affaires étrangères » français.
Aux Pays-Bas en revanche, l’interdiction faite samedi à Mevlut Cavusoglu d’atterrir pour y mener campagne en faveur du président turc a viré à la crise diplomatique : Recep Tayyip Erdogan a accusé La Haye d’entretenir des « vestiges du nazisme ». Des propos qualifiés de « fous » et « déplacés » par le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.