Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a appelé lundi les Pays-Bas à être le premier pays en Europe à “arrêter le mauvais populisme” à deux jours d’une élection cruciale où son parti est talonné par celui du député anti-islam Geert Wilders.
“On peut dire que ces élections sont les quarts de finale pour essayer d’empêcher le mauvais populisme de gagner”, a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à Rotterdam, avant un duel télévisé avec Geert Wilders.
“Les demi-finales sont en France en avril et mai et ensuite, la finale en Allemagne en septembre”, a-t-il ajouté.
“Je veux donc que les Pays-Bas soient le premier pays à mettre un terme au mauvais populisme, à mettre un terme à l’effet domino”, a-t-il ajouté, évoquant le Brexit et l’élection présidentielle aux Etats-Unis.
Le face-à-face entre Mark Rutte et Geert Wilders est très attendu, alors que les législatives de mercredi se rapprochent, après une campagne où les questions de l’immigration et de l’intégration ont souvent dominé les débats.
Candidat à un troisième mandat à la tête du pays de 17 millions d’habitants, Mark Rutte dit “se battre très fort” pour “éviter de se réveiller le 16 mars dans un pays où Geert Wilders est la plus grande force politique”. “Même s’il n’a aucune chance de gouverner, car mon parti ne gouvernera pas avec lui, cela enverrait un message au reste de l’Europe”, a souligné ce libéral.
Selon la dernière étude publiée dimanche par le site de référence Peilingwijzer, qui compile six sondages différents, le parti du Premier ministre se hisse à la première place avec 16% des intentions de vote. Son Parti populaire libéral et démocrate (VVD) est ainsi crédité de 23 à 27 sièges sur les 150 que compte la chambre basse du parlement. Mais loin des quarante dont il dispose actuellement.
M. Wilders a vu ces dernières semaines son Parti pour la liberté (PVV) reculer, désormais crédité de 19 à 23 sièges, soit 13% des intentions de vote.