Un sondage ViaVoice pour «Libération» révèle qu’entre un quart et un tiers des électeurs pourraient voter pour la présidente du Front national, qui progresse notamment chez les électeurs de droite : deux tiers d’entre eux verraient dans sa victoire «une bonne chose» en matière de sécurité, d’immigration et de lutte contre le terrorisme.
Le plus remarquable reste le niveau de sympathie déclaré par les électeurs de droite vis-à-vis de Marine Le Pen. Les réponses positives sur la candidate du FN sont systématiquement majorées chez ce groupe, où ils sont près de 50 % à juger qu’une victoire frontiste «ne serait pas un drame», et plus des deux tiers à y voir une «bonne chose» en matière de sécurité, d’immigration et de lutte contre le terrorisme. On pouvait, là aussi, en avoir l’intuition dimanche dernier au Trocadéro, en constatant l’échec des orateurs LR à faire huer Marine Le Pen : là où les noms de Macron et de Hollande déclenchaient une tempête de quolibets, celui de la frontiste ne récoltait qu’une poignée de sifflets timides.