Le parquet de Paris a ouvert hier une enquête préliminaire pour favoritisme, complicité et recel, sur la soirée de la “French Tech Night” à Las Vegas, le 6 janvier 2016.
L’enquête, confiée à l’OCLCIFF (Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales) fait suite à un signalement de l’Inspection générale des finances, envoyé le 8 mars, jour où le Canard Enchaîné révélait l’existence d’un rapport sur cette soirée à près de 380 000 euros, organisée sans appel d’offres. En marge du grand rendez-vous annuel de l’innovation technologique, l’événement avait permis à Emmanuel Macron de tenir la vedette devant quelques 500 personnalités. À ce stade, l’ancien ministre de l’Économie et candidat du mouvement “En Marche” n’est cependant pas directement visé.
L’enquête devra déterminer si l’agence Business France pouvait se dispenser d’un appel d’offres pour confier l’organisation de cette soirée à Havas. L’organisme de promotion des entreprises françaises à l’étranger a reconnu la semaine dernière que, “au vu des délais”, le choix du prestataire, Havas, “avait été fait selon une procédure pouvant potentiellement être entachée d’irrégularité”.