Denk signifie « réfléchis » en néerlandais et « égal » en turc. Il a été créé en 2015 par Tunahan Kuzu et Selçuk Öztürk, deux députés mis à la porte du Parti travailliste pour avoir critiqué la politique migratoire du gouvernement du Premier ministre libéral Mark Rutte. Cette première formation, dirigée par des Néerlandais d’origine étrangère, majoritairement de Turquie, veut combattre « le racisme institutionnel des Pays-Bas », en luttant mieux pour « l’acceptation des immigrés ». « Nous voulons écrire l’histoire, sous la direction d’enfants d’immigrés : nous voulons prendre la place qui nous revient dans la démocratie et cela passe par le Parlement », indique le numéro deux du parti, Farid Azarkan.
Nouveau venu sur la scène politique néerlandaise, Denk a été accusé par une partie de la presse d’être « le long bras d’Erdogan », le président turc. Farid Azarkan a refusé de s’exprimer sur le sujet : « La Haye est à plus de 3 000 km d’Ankara. Nous ne parlons que de politique néerlandaise », a-t-il déclaré à la télévision publique.
Mais l’actualité a donné de l’ampleur à cette accusation ce week-end. Les Pays-Bas ont interdit les meetings du gouvernement d’Erdogan, pour aller chercher des voix en faveur d’un renforcement du pouvoir présidentiel turc (référendum du 6 avril). Décision qui a débouché sur une polémique diplomatique. (Ouest-France)
Résultats à #Amsterdam : les écolos et les sociaux-libéraux en tête, les travaillistes laminés, le parti pro-immigrants DENK perce. #PaysBas pic.twitter.com/Mk6i1y2VKX
— mathieu gallard (@mathieugallard) March 15, 2017