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L’arroseur arrosé. En dénonçant sa diffusion sur une chaîne publique espagnole, le parti de la gauche radicale, Podemos, a obtenu l’effet inverse à celui souhaité.

Connu pour sa virulence anticléricale, Podemos vient de livrer un combat qu’il doit regretter amèrement d’avoir engagé. Comme en France, la RTVE — la télévision publique espagnole — diffuse chaque dimanche des programmes religieux destinés à toutes les confessions. Parmi ces formats dominicaux, « El Día del Señor » (« Le Jour du Seigneur », comme son homologue français), qui propose la messe hebdomadaire et recueille en moyenne sept points de parts d’audience.

Un scandale pour Podemos dont des élus ont déposé la semaine dernière une proposition de loi pour exiger la suppression de ce programme historique. Pablo Iglesias, le leader de Podemos, s’en cache à peine : sous couvert de défense de la neutralité, ce sont fondamentalement les prises de position de l’Église qu’il ne tolère pas, en particulier sur les questions morales et familiales. Mais dans un pays où 70% des habitants se déclarent catholiques et 15% assistent régulièrement à la messe, la démarche a suscité une véritable levée de boucliers.

C’est l’intervention de Tamara Falco — la sœur du chanteur-star Enrique Iglesias, qui ne cache ni sa foi ni ses convictions — qui a largement contribué à déclencher la riposte en appelant à mobilisation sur Twitter. Contre-offensive des conservateurs du Parti Populaire, pétitions multiples — dont celle remarquée de l’Assocation espagnole des avocats chrétiens — emballement sur les réseaux sociaux… Résultat : la messe télévisée de ce dimanche 12 mars a explosé tous les records d’audience. Selon la RTVE, 1,2 millions de foyers ont regardé la messe télévisée, portant son audience à 21% de parts d’audience, soit trois fois plus que la moyenne habituelle.

aleteia

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