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Le président bulgare Rumen Radev a accusé ce vendredi la Turquie voisine d'”ingérence inadmissible” dans la campagne électorale pour les élections législatives anticipées du 26 mars dans son pays, et prévenu que son gouvernement ne l’accepterait pas.

La montée des tensions sur l’axe UE-Turquie aura les plus fortes répercussions sur la Bulgarie parce que nous sommes en première ligne”, a souligné Rumen Radev.

(Mehmet Muezzinoglu)

La Turquie est notre voisin, notre ami et notre partenaire et nous sommes déterminés à développer des relations de bon voisinage“, a déclaré M. Radev à la télévision publique BNT. “Mais l’ingérence de la Turquie dans nos élections est un fait et cette ingérence est inadmissible“, a-t-il martelé.

Ces propos interviennent après une semaine de tensions entre les deux pays au sujet du soutien apporté par Ankara au nouveau parti de la minorité turque Dost (“ami” en turc). Cette minorité compte environ 700.000 personnes, sur une population totale de 7,4 millions en Bulgarie, et quelque 60.000 Turcs jouissant de la citoyenneté bulgare votent en Turquie.

Le ministre turc des Affaires sociales, Mehmet Muezzinoglu, a appelé les citoyens bulgares d’origine turque à voter pour Dost. Et le 7 mars, Sofia a convoqué l’ambassadeur de Turquie, Süleyman Gökçe, pour dénoncer son apparition dans un clip électoral de ce parti. Ces gestes ont provoqué la colère de Sofia qui dénonçait déjà l'”ingérence” de la Turquie dans les affaires bulgares. Vendredi soir, le chef de l’Etat bulgare a appelé au “calme“. Mais, a-t-il prévenu, “les institutions bulgares et les services compétents travaillent activement à l’élimination de toutes les ingérences dans notre processus électoral et nos affaires internes“. […]

Le Figaro

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