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Une trentaine de Grenobloises refuse que, de fait, certains cafés soient désertés par les femmes. Elles se les sont “réappropriés” samedi matin.

Une trentaine de femmes ont discrètement investi samedi matin plusieurs cafés d’un quartier de Grenoble afin de “se réapproprier” cette poignée d’établissements aujourd’hui majoritairement fréquentés par des hommes.

Âgées de 16 à 60 ans, elles sont arrivées, seules ou par petits groupes, et ont pris place dès 9 heures sur les terrasses de la place Saint-Bruno, accueillant l’un des plus importants marchés de la ville.

L’initiative est partie d’une simple invitation, échangée entre amies et qui, de boîte mail en boîte mail, a circulé dans le quartier.

Si chacune s’est appropriée la démarche avec une perception différente, toutes ont balayé l’idée de pointer du doigt une communauté, une culture ou une religion.

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A deux pas du centre-ville de Grenoble, la place Saint-Bruno reste à part. Si les habitants extérieurs au quartier la fréquentent peu, sauf parfois pour se rendre au marché, elle attire en revanche ceux des quartiers sud à la recherche de spécialités orientales.

« Je ne vais pas sur la place, parce que l’on y rencontre surtout des hommes », indique une retraitée du quartier Europole. Une remarque récurrente.

De l’avis de beaucoup, le quartier a changé. Lucie, qui a fréquenté le marché Saint-Bruno quand elle était enfant, n’y va plus depuis très longtemps. « J’irais boire un verre s’il y avait des bars sympas et un peu plus d’ambiance et si on était sûr de ne pas se faire emmerder quand on s’habille en jupe, par exemple. Et puis le soir, la population n’est pas rassurante ! », confie la jeune femme. (Source)

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