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Macron livre au JDD sa vision de l’identité française et détaille ses propositions régaliennes. Il sait que c’est son talon d’Achille. Extrait de son interview qui parait aujourd’hui où il accepte d’être appelé “populiste” mais pas “démagogue”.

L’extrême droite présente l’opposition Macron-Le Pen comme une opposition entre mondialistes et patriotes ; que répondez-vous ?

Je ne suis pas un mondialiste multiculturaliste déraciné. Le Pen et Fillon réduisent la France à une identité rabougrie. Ma relation à la patrie et à la culture est ouverte ; elle ne se situe pas dans le rejet de l’autre. Je me construis dans le rapport à notre langue, notre héritage et la fierté que nous en avons ; et en même temps, dans l’aspiration constante à l’universel et l’insoumission. Ce sont des nationalistes ; nous sommes des patriotes.

[…]

Vous vous présentez comme antipartis, antisystème, etc. Assumez-vous ce populisme ?

Ce terme a été utilisé à mon endroit, y compris par des gens qui depuis m’ont rejoint…

Vous voulez parler de François Bayrou ?

[Sourire.] Ce n’est donc pas rédhibitoire… Je suis cohérent : j’ai défié le système des partis et créé un mouvement politique différent. François Fillon est plus incohérent, qui dénonce le système alors qu’il est depuis trente ans un homme de parti et l’élu d’une primaire.

Etre traité de populiste, ça ne vous gêne pas ?

Pas du tout. Si être populiste, c’est parler au peuple de manière compréhensible sans passer par le truchement des appareils, je veux bien être populiste. De ce point de vue, le général de Gaulle l’était. Mais il ne faut pas confondre avec la démagogie, qui consiste à flatter le peuple dans ce qu’il a de plus bas. Donc appelez-moi populiste si vous voulez. Mais ne m’appelez pas démagogue, car je ne flatte pas le peuple. […]

Le JDD

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