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[…] Au début des années 1970, quand j’étais à l’école primaire de la Timone, un quartier ouvrier à l’est de Marseille, il n’y avait certes que deux enfants issus de l’immigration dans ma classe. […] Mais, en 1976, sans concertation ni vision politique, le «regroupement familial» est décrété par le président Valéry Giscard d’Estaing […]

Ils jurent sur la tête d’Allah, sur le Coran. Pendant le ramadan, sur une classe de 15, il n’y a que 2 élèves en cours. Certaines filles sont voilées et retirent leur foulard à l’entrée du collège. Avec eux, la religion est un sujet inabordable. Si ça vient sur le tapis, je fais semblant d’éluder. Ils se vantent d’être musulmans, se sentent du bled, pas Français… Même si, sur leur fiche individuelle, ils ont tous écrit : nationalité française. […] Mais si ces ados sont très identifiés à l’islam, ils ne sont pas radicalisés. Ce qui m’inquiète le plus se situe au plan de la société : ces délinquants gangrènent maintenant le reste de la ville. Ils sont de plus en plus violents et nombreux et il n’y a ni sanction ni aide. La police n’a pas les moyens d’absorber 40 dossiers par jour. Les procédures sont longues à mettre en place et la réponse judiciaire à un vol est un simple rappel à la loi. […]

Dans nos classes, on a deux Blancs. Les autres sont d’origine africaine, gitane, maghrébine. Une petite Gitane, qui est d’ailleurs persuadée que la “Gitanie” existe, est violente. On a fait venir le papa qui l’a apostrophée devant nous : “Quand tu auras 16 ans, tu arrêteras l’école et on te trouvera un mari !” […]

Paris Match

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