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Nice – “L’attentat m’a décidé”, tranche André, 48 ans. Pour la première fois, il votera Marine Le Pen à la présidentielle, comme d’autres habitants de Nice, toujours sous le choc de l’attaque jihadiste qui a fait 86 morts le 14 juillet.

Pour ce commerçant rencontré sur la Promenade des Anglais en plein chantier de sécurisation, la cause de la candidate FN est entendue: “Au moins pour un quinquennat, ce serait bien qu’elle passe”.

Selon le Front national des Alpes-Maritimes, il y a eu un “boum de 10% des adhésions après l’attentat, puis une augmentation progressive dans les semaines suivantes”.

“Toute cette immigration et toute cette insécurité qu’il n’y avait pas avant. Je ne mets pas tout le monde dans le même panier, mais il faut remettre les frontières et arrêter de donner des visas à tout va”, poursuit André, jugeant dérisoires les efforts entrepris par la mairie pour empêcher un nouveau massacre.

“Les gens ont peur, et en ont très très marre de tout: du climat qui s’est installé en France, de ce que la France ne soit plus le grand pays qu’elle était (…) et la question soulevée est le manque de moyens pour surveiller le pays”, constate Pascale Guit, la maire de Gattières, une commune de l’arrière-pays niçois dont un habitant a perdu six membres de sa famille dans l’attentat. Elle prédit un raz-de-marée en faveur de Marine Le Pen, “plus de 30%”.

“Les gens veulent du Trump!”, assure Fabrice, 50 ans, un vigile de l’hippodrome de Cagnes-sur-mer. “On désire plus de sécurité, sans automatiquement passer par le FN”, nuance son collègue, Jean-Marc, 62 ans. Mais après les soupçons d’emplois fictifs pesant sur François Fillon et les propos d’Emmanuel Macron sur la colonisation qui ont déboussolé cet homme issu d’une famille pied-noir, il ne sait plus pour qui voter.

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L’Express

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