Une foule a violemment attaqué hier soir près de la capitale indienne New Delhi des Africains, assimilés à des vendeurs de drogue, après la mort possiblement par overdose d’un adolescent.
Les émeutes ont éclaté dans la soirée lorsque la police de Greater Noida, ville satellite de New Delhi, a relâché cinq étudiants africains arrêtés dans le cadre de l’enquête sur ce décès intervenu dimanche. Les autorités avaient indiqué ne pas avoir d’éléments contre eux.
Des vidéos sur les télévisions et les réseaux sociaux montraient une foule attaquant une voiture à coups de bâtons. Sur une autre, on apercevait un jeune Africain frappé par des dizaines de personnes à coups de chaises et de poubelles dans un centre commercial.
Dix personnes ont été blessées dans ces violences, ont indiqué les autorités, tandis que l’État indien a promis une enquête rigoureuse sur ces événements. “Il y aura une enquête juste et impartiale sur ce malheureux incident”, a tweeté la ministre des Affaires étrangères Sushma Swaraj.
Les Africains en Inde sont nombreux à raconter les vexations et humiliations régulières – insultes, discrimination au logement, regards moqueurs – revenues sous les feux de l’actualité après le meurtre à coups de pierres d’un étudiant congolais l’année dernière à New Delhi après une querelle avec un chauffeur d’autorickshaw. Quelque 30.000 Africains vivent dans la capitale indienne.