Avant le braquage de la star, Omar «le vieux» est soupçonné de s’être attaqué à un ex-producteur de cinéma.
Avec son ensemble en jean clair d’un autre temps, sa frêle silhouette et ses épaules voûtées, il n’impressionne guère, Omar «le vieux». Jeudi dernier, un petit homme de 60 ans, un brin dur d’oreille, s’assoie dans le box des prévenus du tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine). Revenu à l’anonymat de la délinquance, «le vieux» n’a pourtant rien d’un quidam du crime. De son vrai nom Aomar Aït Khedache, il est soupçonné d’être le cerveau du braquage de Kim Kardashian, star planétaire de la téléréalité, agressée lors de son passage à Paris en octobre 2016. S’il a été extrait de prison, c’est pour une histoire antérieure, la séquestration à domicile d’un couple de personnes âgées.
Le 18 avril 2015, vers 21 heures, deux hommes encagoulés font irruption à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) dans l’hôtel particulier d’un ancien producteur de cinéma et de son épouse, âgés respectivement de 85 et 90 ans. Ceux-ci sont prestement ligotés et bâillonnés, en présence de leurs petits-enfants. La maison est retournée pour un butin dérisoire : des boutons de manchettes, quelques bijoux, un pistolet de collection et une carte bancaire qui, une fois le code extorqué, permet aux braqueurs de retirer 1 000 €.
Les malfrats pensent avoir réussi leur coup lorsque la petite-fille de l’ex-producteur se jette sur eux. Comme l’a raconté LCI, armée de son portable, elle cogne, blessant l’un d’eux au visage. Le sang laissé dans sa fuite va le perdre. Les expertises génétiques permettent de faire le lien avec un certain Larbi, enregistré dans le Fichier des empreintes génétiques. Larbi, le faux nom sous lequel Aomar Aït Khedache a été signalé, reste introuvable jusqu’à son arrestation en janvier dernier dans l’affaire Kardashian, là encore à cause d’une empreinte génétique laissée derrière lui.
(…) Le Parisien