Un Roubaisien de 19 ans a été condamné à un an de prison dont six mois avec sursis pour avoir agressé avec un pistolet tirant des balles en caoutchouc un autre garçon qu’il a surpris en compagnie de son ex-copine à la sortie du lycée Émile Zola à Wattrelos.
Hakim Contart n’était jamais passé dans un prétoire auparavant. Ce garçon de 19 ans n’a pas, dit-il, d’antécédents psychiatriques non plus. (…) Jeudi dernier, Contart se présente à la sortie du lycée Émile Zola, à Wattrelos. Avec son allure chérubine, ce Roubaisien a toutes les chances de passer inaperçu. Un léger détail, cependant. Très vite, il brandit une arme de poing. S’offrant même le luxe de tirer quelques coups en l’air.
La raison de ce spectacle ? Une séparation avec sa récente compagne, élève de l’établissement. La liaison a duré six mois. Le trouvant finalement un peu trop envahissant et visiblement maladivement jaloux, la demoiselle a mis un point final à l’idylle. La décision n’a pas mis fin à la présence de Contart. Bien au contraire. Face au lycée, le floué voit son ex avec un autre garçon. Et tout éclate. « J’ai eu un coup au cerveau », tente d’expliquer le Roubaisien. Il y aura également quelques détonations. Et quelques balles (en caoutchouc) atteindront le rival à l’épaule. Dans le box, Contart, défendu par Me Alice Cohen Sabban, a les réflexes de l’adolescent colérique. Après une nouvelle phrase du style : « Je ne suis pas un gamin. J’ai 19 ans » et de longues tirades très auto-centrées sur la fidélité, il est raccompagné manu militari jusqu’à se cellule.
À la mère du garçon blessé de parler, plus calmement. « Depuis jeudi soir, mon fils ne dort plus », se lamente la Wattrelosienne. Un autre garçon a, lui, reçu des coups de crosse. Tandis qu’un automobiliste tentant d’intervenir était poussé à la fuite.
Sanction : un an de prison, dont la moitié avec sursis et mise à l’épreuve. Avec départ en cellule immédiat.
