Sur les hauts d’Uzès, les archéologues de l’Inrap ont mis au jour un quartier romain, dont une domus ou un monument public qui abritait une splendide mosaïque aux motifs encore énigmatiques. Des Journées portes ouvertes ont lieu les 1er et 2 avril. Inscription sur place.
[…] « L’actuel chantier de 4000 m2, ce qui est grand en pleine ville, révèle de nombreux vestiges datés de l’époque républicaine (Ier s. avant notre ère) à la fin de l’Antiquité (VIIe s.) et plus rarement du Moyen Âge », explique Philippe Cayn, archéologue responsable scientifique.
À l’avant de la caserne de gendarmerie, construite en 1905, les archéologues ont mis au jour ce qui ressemble beaucoup à un édifice public composé de quatre pièces en enfilade, dont deux dotés de sols bétonnés et de murs décorés d’enduits peints.
« L’une des pièces héberge une grande mosaïque de 60 m2, ce qui en fait l’une des plus grandes retrouvées dans le midi de la France, constituée de deux parties, chacune étant ornée de motifs géométriques (enroulements ressemblant à des vagues, méandres, svastikas) encadrant deux médaillons centraux formés de couronnes, de rayons et de chevrons », explique Philippe Cayn. Un des médaillons est entouré de quatre animaux polychromes, rouge et noir : aigle, hibou, biche et… un canard. Un bestiaire dont on se demande s’il renvoie à des divinités (l’aigle de Jupiter, le hibou-chouette de Minerve, la biche de Diane), aux saisons ou bien aux éléments de la nature. […]
Merci à M Jean