Le Burkina Faso à l’épreuve du terrorisme (1/6). Après l’assassinat d’un des leurs, les 1 667 professeurs de la province du Soum ont pris la fuite.
La confiance installée, Adama accélère le débit : « Je sais qu’il y a des gens qui se réjouissent de notre fuite. Des individus sont venus me voir pour me dire que je formais des bandits et que quand tu fais l’école du Blanc, tu n’es pas sûr d’aller au paradis, mais plutôt en enfer. »
Adama n’est pas le seul à avoir reçu des menaces. Déjà, avant la mort de Salif Badini, les enseignants de trois écoles ont vécu l’incursion d’hommes armés et cagoulés dans leurs établissements. « C’était le 25 janvier, dans les écoles de Pétéga, de Lassa et de Pelem-Pelem, au nord de Djibo, précise Angéline Neya, directrice régionale de l’éducation au Sahel. Les terroristes ont intimé l’ordre aux enseignants de ne plus enseigner le français aux élèves. Seulement l’arabe et le Coran. »
[…]Merci à Domi