Plus de 350 surveillants pénitentiaires bloquaient lundi soir la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) pour protester contre la récente agression de six gardiens dans la plus grande prison d’Europe, minée par la surpopulation carcérale et le manque de personnels.
Munis de pancartes “Au feu, la pénit’ brûle”, “Surpopulation, sous-effectifs, danger” et certaines invitant les candidats à la présidentielle à leur rendre visite, les manifestants ont dressé des barricades à partir de 19H30 sur l’unique avenue qui mène à la prison, a constaté un journaliste de l’AFP.
La maison d’arrêt est actuellement remplie à 180 % de sa capacité. Elle accueille plus de 4.200 détenus et près de 150 postes de fonctionnaires sont vacants, selon les syndicats.
“La situation est juste intenable. Cette agression, c’est la goutte d’eau de trop”, a estimé Olivier Legentil, du syndicat Ufap-Unsa Justice (majoritaire).
Jeudi, six gardiens de la prison ont été blessés par huit mineurs lors d’une altercation entre détenus qui a dégénéré en bagarre.