Sans appeler à voter Macron, le François Hollande s’inquiète de la percée de Mélenchon et semble avoir fait une croix sur le candidat socialiste, Hamon. Le président s’exprime dans les colonnes du Monde.
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Il a également rencontré, le week-end du 8 et du 9, l’ex-patron du Point, Franz-Olivier Giesbert, pour évoquer la situation politique, l’exercice du pouvoir et le bilan du quinquennat. La semaine du 17 avril, le site de divertissement Konbini diffusera à son tour une interview du chef de l’Etat, soucieux de s’adresser aux jeunes. Avant le deuxième tour, M. Hollande devrait accorder d’autres entretiens à la presse, profitant des dernières semaines de son mandat pour délivrer messages et mises en garde. «Il accélère», note un proche. […]
Victime du « dégagisme » qui a frappé, avant ou après lui, Manuel Valls, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, doublés par des outsiders aux primaires du PS et de LR, le président redoute que la « dernière quille à rester debout » ne l’emporte dans la dernière ligne droite, le 23 avril et le 7 mai, alors qu’Emmanuel Macron et Marine Le Pen semblent marquer le pas dans les enquêtes d’opinion. « Il peut exister chez les Français la tentation d’abattre le ou les favoris du scrutin », analyse un proche du président, qui y voit l’une des causes de la « mode Mélenchon». « Cette campagne sent mauvais», a lancé en privé M. Hollande, qui redoute un deuxième tour Le Pen-Mélenchon. […]
Quoi qu’il en soit, M. Hollande semble avoir fait une croix sur le candidat du PS, Benoit Hamon, descendu sous la barre des 10 % dans les intentions de vote. […]