La 34e édition de la Rencontre annuelle des musulmans de France se tient à partir de vendredi 14 avril au parc des expositions du Bourget. Plus de 150 000 personnes sont attendues. Amar Lasfar, président de l’Union des organisations islamiques de France, réagit à la demande de Marine Le Pen de dissoudre l’organisation et déplore qu’elle mette de “l’huile sur le feu”.
Un événement controversé à neuf jours du premier tour de l’élection présidentielle. Marine Le Pen, notamment, demande la dissolution de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF).
Sur son compte Twitter, Marine Le Pen a posté une vidéo dans laquelle elle appelle à la dissolution de l’UOIF et à l’interdiction du rassemblement, expliquant que l’organisation est l’émanation en France de la mouvance “islamiste radicale des Frères musulmans”. Qu’est-ce que vous lui répondez ?
Marine Le Pen est dans son rôle, elle cherche des voix. Seulement, je lui dis attention : ce genre de déclaration met de l’huile sur le feu. Les musulmans dont elle parle, qui se réclament des Frères musulmans, je ne sais pas où ils sont. Nous sommes une fédération qui représente 250 associations, nous célébrons notre 34e année d’existence, nous faisons partie du paysage confessionnel de notre pays et nous faisons partie du Conseil français du culte musulman (CFCM).
Vous n’avez pas l’impression d’être controversé à l’UOIF ? Il y a eu des invités, à des époques, à ces rencontres annuelles, qui n’étaient pas très bien vus, proches des Frères musulmans…
Nous avons tiré beaucoup d’enseignements de ces critiques, qui nous ont été faites à juste titre. Aujourd’hui, nous sommes plus regardants sur les conférenciers. […]