Ancien soldat au Darfour, un Soudanais de 38 ans a crié « vive Daech » lors de son interpellation, début mars, au Mans. Le tribunal n’a pas retenu l’apologie du terrorisme, mais l’agression de policiers. Il le condamne à trois mois de prison.
« Je suis réfugié, je respecte la loi française ! » Dans le box du tribunal correctionnel du Mans, ce jeudi, un Soudanais de 38 ans s’exprime en arabe, par interprète interposé. En France et au Mans depuis un an, l’homme est jugé pour apologie d’actes de terrorisme, outrages et rébellion.
Le soir du 5 mars, peu avant minuit, le Samu le recueille à la gare et le transporte aux urgences. Très alcoolisé, il est agressif et perturbe le service. La police intervient et l’emmène au commissariat, où il crie « vive Daech ! », rapportent cinq agents, qui doivent le maîtriser avant de le conduire en garde à vue.
Le tribunal l’a relaxé d’apologie d’actes de terrorisme. Mais pour son comportement envers les policiers, il le condamne à trois mois de prison ferme et ordonne son maintien en détention.
