Le groupe Accor va céder 62 hôtels à bas coût à Adoma (ex-Sonacotra), qui en fera des structures d’hébergement et d’accueil d’urgence. Un plan social assorti de départs volontaires, portant sur près de 400 postes, a été lancé. Pour le syndicat FO, la priorité doit être donnée au reclassement en interne.
Les négociations d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) concernant 393 emplois ont démarré début avril au sein d’AccorHotels. Un quart des établissements de la chaîne d’hôtels F1, la gamme ultra économique du groupe, va être vendu à la SNI, filiale immobilière d’intérêt général de la Caisse des dépôts. Ces hôtels seront transformés en centres d’accueil social et d’hébergement d’urgence pour les clochards ou les réfugiés. Ils seront gérés par Adoma (ex-sonacotra), opérateur historique des foyers de travailleurs migrants et filiale de la SNI.
Parmi ces établissements, 44 sont intégrés au groupe AccorHotels et 18 en gérant-mandataire, selon le syndicat FO. Un tiers sont situés en ÎIle-de-France, le reste dans les grandes agglomérations. Annoncée début mars par AccorHotels, la cession devrait être effective au troisième trimestre 2017.
Les salariés actuels vont perdre leur emploi. Si la cession s’était faite à autre groupe hôtelier, une clause aurait obligé ce dernier à reprendre le personnel à l’identique, explique Gilles d’Arondel, secrétaire général du syndicat FO Accor. Mais là il s’agit d’un travail social, c’est une activité qui n’a rien à voir avec l’hôtellerie commerciale.
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Le groupe Accor s’en sort bien, il cède les hôtels les moins lucratifs et il garde les meilleurs qu’il va relancer avec l’argent de la cession, poursuit-il. Il est dans une logique de rentabilité, au détriment de l’emploi. Nous sommes aux côtés des salariés et allons négocier au mieux.
MiroirSocial
(Merci à Caladois)