Dans la brasserie de l’Hôtel de ville reconvertie en poste médical, les blessés, allongés sur des civières, sont soignés par les pompiers et le Samu. Les commerçants, à qui la municipalité a conseillé de baisser le rideau, observent les stigmates de l’évacuation de la mairie par la police. Dans le bâtiment municipal, qui a fermé en urgence, l’odeur du gaz lacrymogène flotte encore dans les couloirs. Il est 11 heures ce mardi à Alfortville et le coup de force du collectif des travailleurs sans papiers de Vitry vient de se terminer.
(…) Pour la municipalité, qui « s’interroge sur les liens existants entre ce collectif et des organisations d’extrême-gauche », cette « instrumentalisation » est d’autant plus injuste « qu’Alfortville a été dès octobre 2015 une des premières villes de France à se déclarer favorable à l’accueil de migrants ». L’ancien monsieur sécurité de la ville, récemment exclu de la majorité, Jean-François Coquet s’est « étonné de la facilité avec laquelle l’Hôtel- de-Ville a pu être occupé » et a demandé « que le filtrage et la sécurité à l’entrée des services publics soient expressément renforcés ».