Après la victoire du « oui » au référendum turc chez les électeurs d’Allemagne, la double nationalité est discutée outre-Rhin.
(…) Mais le résultat du référendum en Allemagne, où 63 % des électeurs turcs ont voté pour le « oui » (contre 51,4 % en Turquie), ne suscite pas seulement des tensions au sein de la communauté turque. Il a déclenché un débat sur l’intégration de près de 3 millions de personnes d’origine turque qui vivent outre-Rhin. « Le score d’Erdogan montre à quel point il est difficile d’intégrer des migrants », juge le quotidien « Frankfurter Allgemeine Zeitung ».
(…) Pour les commentateurs, c’est un peu comme si les immigrés turcs avaient dans leur majorité opté pour un régime autoritaire en Turquie alors qu’ils profitent des avantages de la démocratie en Allemagne, dont une presse libre. « Chacun pouvait savoir que ce référendum était un choix entre la démocratie et le despotisme », juge la « FAZ ».
De quoi raviver un débat sensible à cinq mois des élections . Les résultats du scrutin outre-Rhin « renforcent le scepticisme existant à l’égard des exemptions permettant la double nationalité », juge Günter Krings, secrétaire d’Etat chrétien-démocrate (CDU). En décembre, les délégués du parti conservateur avaient adopté une motion prévoyant de revenir sur ce dispositif cher aux sociaux-démocrates (SPD) contre l’avis de leur présidente, Angela Merkel.
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