21/04/2017
Rodolphe Crevelle, 60 ans, mais également Alain Paga, 68 ans, directeur de la publication, ont finalement été reconnus coupables de provocation à la haine et à la discrimination. Le premier, avec un casier déjà chargé d’une vingtaine de mentions pour diffamation et injures, a ainsi été condamné pour l’ensemble des faits reprochés à 6 mois de prison ferme sans aménagement et à 20 000 euros d’amende.
Le second (défendu par Me Paré), affichant lui aussi un passif pour contrefaçon d’œuvre d’art et pour une liste de diffamations envers particuliers ou institutions, a écopé au total de deux mois ferme et 20 000 € d’amende. En outre, toutes les parties civiles ont été reçues. 1 500 € de dommages et intérêts ont été alloués à l’Association des commerçants de la place Cassanyes et 2 000 € au comité d’animation de la place du Puig, représentés par Me Olivier Amiel, ainsi que 2 000 € à la Ligue des droits de l’homme, assistée par Me Mathieu Rouillard. […]
20/08/2015
A Perpignan, les associations gitanes sont choquées par le titre de Une du Petit journal Catalan. Elles parlent “d’une atteinte à la dignité”. “À lire l’article, nous frappons nos femmes, nous maltraitons nos enfants, nous refusons de nous conformer aux lois françaises…”
Qui ajoutent, dans L’Indépendant : “À lire l’article, nous frappons nos femmes, nous maltraitons nos enfants, nous refusons de nous conformer aux lois françaises, et notre seul point d’accord avec la communauté arabe, ce sont les rodéos sur les routes et les vols à l’arraché commis par nos gosses, qui sont tous des camés !”
[…]19/08/2015
“A quoi servent les gitans de Perpignan ?” a titré l’hebdomadaire Le Petit Journal Catalan en Une de son édition locale.
Mais il est intéressant de connaître les conditions de sa fabrication.
Sur facebook, le personnel du journal, en grève depuis le 11 mai, indique que cette une a été réalisée… à Montauban (Tarn-et-Garonne), au siège de la maison d’édition Arc-en-Ciel, dirigée par Alain Paga, qui édite les différentes éditions du Petit Journal. Le personnel gréviste se désolidarise donc de cette édition de son journal.
Le Petit Journal vient de recevoir deux courriers du responsable local de la communauté gitane de Perpignan et du responsable national. Le correspondant local reconnaît lui-même que des responsables gitans l’ont appelé pour lui dire que pour eux cette une était « un crime » car ils pensent que les Perpignanais auront lu le titre sans lire le dossier et les articles. Il y aurait donc distorsion entre le but et les moyens utilisés. La provocation se serait retournée contre ses auteurs.
« Le but n’était évidemment pas de stigmatiser une population » indique-t-on à Montauban où l’on assure qu’une rencontre est d’ailleurs prévue rapidement entre la communauté gitane et le correspondant local.