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« Ici, tout le monde le connaît, c’est quelqu’un qui a perdu la raison, de psychologiquement vraiment atteint », confie à l’AFP sous couvert d’anonymat un habitant de son quartier calme et pavillonnaire de Chelles (Seine-et-Marne), qui dit le connaître depuis plus de vingt ans. [ […]

« Il était marqué par la prison mais pas marqué par la religion ou autre », estime Mohammed, 21 ans, qui vit dans la petite cité HLM proche du pavillon où Karim Cheurfi vivait chez sa mère. « Il avait une haine de la justice et de la police(…), il a peut-être pété un plomb en sortant de prison ». […]

Du reste, Karim Cheurfi n’est pas décrit dans son voisinage comme un homme radicalisé ayant pu graviter dans la nébuleuse salafiste jihadiste.

« Vous lui disiez +Daech+ (un acronyme en arabe de l’EI, NDLR), je suis sûr qu’il ne savait même pas ce que c’était », balaye Salim. « Il ne savait même pas se servir d’une télécommande, alors aller sur internet et contacter +Daech+, j’imagine pas ! », développe-t-il.

Abdel, un autre voisin de 23 ans, abonde : « il avait une haine contre la police, contre la France. Il était marqué par la prison. Mais Daech, c’est n’importe quoi ».

L’homme n’était pas non plus connu comme ayant une quelconque pratique musulmane communautaire. « Je vais souvent à la mosquée, je ne l’y ai jamais vu », dit Salim. Même constat chez un autre riverain, qui décrit un homme « absolument pas religieux ».

Le Courrier Picard

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