Pour un enfant trans, homo, non-blanc, la construction passe aussi par la projection. Comment faire quand l’offre culturelle ne propose pas de personnage qui nous ressemble?
Peut-on s’identifier à Iron Man si l’on est gay? Ou à Cendrillon si l’on est noire? Dans une vidéo postée ce jeudi, le blogueur et médecin Baptiste Beaulieu évoque l’importance des modèles homosexuels à la télévision. Dans ce coup de gueule, il revient notamment sur le dernier film de Disney, La Belle et la Bête, dont le personnage “méchant et gay” avait fait l’objet de très nombreux commentaires homophobes et haineux. “Quand on essaye de promouvoir d’autres modèles que celui d’un homme blanc de 30 ans, hétérosexuel et beau gosse, cela fait grincer des dents”, a-t-il expliqué jeudi à L’Express.
Homosexuels, personnes trans ou non-blanches… Les spectateurs sont de plus en plus nombreux à contester l’absence de personnages qui leur ressemblent -ou qui n’apparaissent pas sous des traits négatifs ou stéréotypés- au cinéma ou à la télévision. Une impossible identification qui pose problème dès le plus jeune âge pour certains, comme en témoigne Kaenzo, un jeune français trans d’origine asiatique. (…)
Une invisibilité des minorités sexuelles qui, explique Baptiste Beaulieu à L’Express, peut être dommageable pour les plus jeunes: “On construit tous nos identités par imitation de modèles familiaux ou présents dans l’imaginaire collectif. Alors c’est important, lorsque l’on sent en soit une différence, de grandir et de trouver des modèles dans la culture populaire. Il faut que tous ces gamins qui se sentent différents puissent se sentir fiers!” Une analyse que partage Kaenzo: “c’est plus que frustrant, on ne se sent pas normal, donc très seul et perdu. Et cela conforte les enfants qui ne sont pas concernés dans l’idée qu’ils sont la norme.”
Merci à valdorf