Fdesouche

Si certains catholiques ont voté dès le premier tour pour Macron et Le Pen, d’autres, à droite comme à gauche, vivent le deuxième comme un dilemme. Quant aux évêques, ils se refusent à donner des consignes, mais rappellent les enseignements fondamentaux de l’Église.

(…)

Jamais une élection n’aura autant mis à jour le morcellement du paysage catholique de l’Hexagone alors que nombre de commentateurs s’étaient plu à le ranger entièrement à droite. « À gauche, une ancienne génération formée au sein de l’Action catholique ne se résout pas au libéralisme incarné par Macron, tandis qu’une nouvelle gauche tente d’articuler protection sociale, ouverture au monde et évolution des positions de l’Église sur la société, résume le sociologue Philippe Portier. À droite, les tenants d’un catholicisme identitaire tentés par le vote Le Pen redoutent cependant d’être coupés du monde, du fait de leur appartenance à des catégories sociales plutôt privilégiées. »

Quant aux évêques, ils refusent d’intervenir explicitement dans le débat en ne distillant aucune consigne de vote, contrairement à 2002, lorsque certains d’entre eux avaient clairement appelé à rejeter le parti de Jean-Marie Le Pen. La Conférence des évêques de France a publié dimanche soir un communiqué, dans lequel aucun parti n’est cité, qui appelle à « construire une société plus juste, plus fraternelle dans ses diversités et plus respectueuse de chacun » et plaide pour une « volonté de solidarité (qui) ne peut pas se réduire au cadre restreint de notre pays ».« Je me garderai bien de taxer de catholique tel ou tel programme. Notre rôle est plutôt de proposer aux gens des critères un peu consistants », explique Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon.

(…)

La Croix

Fdesouche sur les réseaux sociaux