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Un homme de 37 ans a fait irruption, lundi à 16 h 20 à l’école de Pennanguer à Quimper (Finistère). Il a donné un coup de poing à l’institutrice de grande section de maternelle, avant de s’enfuir avec son enfant de 5 ans. Il l’a ensuite déposé dans le quartier de Penhars où vit sa mère. Puis il a blessé un policier à une épaule, en plein centre-ville de Quimper, avant d’être neutralisé. Converti à l’Islam, il s’est radicalisé et il est suivi par les services de Renseignements.

Un homme âgé de 37 ans, converti à l’Islam, radicalisé et suivi par les services de Renseignements, prend le bus, lundi vers 16 h à Quimper (Finistère) où il est domicile. D’après une source proche de l’enquête, il brandit un Coran, menace de “tuer les mécréants” en criant “Allah akbar”.

Vers 16 h 20, il fait irruption dans l’école maternelle publique de Pennanguer. Les temps d’activités périscolaires ne s’achèvent qu’à 16 h 30 : le personnel lui demande de patienter. Il s’énerve, devient menaçant et casse le portail. Puis il entre et se saisit de son enfant.

Un autre élève, qui fêtait son anniversaire hier, avait amené un sachet de bonbons pour chacune et chacun de ses camarades. Le père prend deux sachets et l’institutrice de son fils lui demande d’en laisser un destiné à un enfant absent. C’est à ce moment-là, dans la cour de l’école maternelle, qu’il lui donne un coup avec les deux sachets dans la main, entre une grosse gifle et un coup de poing, provoquant des hématomes à la joue, au nez et aux lèvres. Il l’insulte copieusement.

Il quitte l’école avec son fils puis le dépose dans la rue, près du logement de la mère de l’enfant dans le quartier de Penhars. Il tente de reprendre le bus pour regagner le centre-ville, mais se fait exclure. Deux policiers l’interpellent rue du Chapeau-Rouge, en plein centre-ville vers 18 h. L’un des deux fonctionnaires de police tente de le saisir à un bras mais il lui tord l’épaule – le policier a 7 jours d’incapacité totale de travail (ITT) -. Il parvient quand même à neutraliser son agresseur en lui envoyant deux décharges de taser.

Des policiers en renfort arrivent pour soutenir leurs deux collègues, dont leur confrère blessé et sa consoeur qui le suit en voiture. L’homme est placé en garde à vue mais ne peut être entendu : il est conduit à l’hôpital Laennec, une procédure obligatoire lorsque les policiers font usage du taser.

Vers 21 h lundi soir, la décision a été prise de l’interner à l’hôpital psychiatrique Etienne-Gourmelen. Connu des services de police, en particulier des Renseignements généraux, cet homme a déjà été condamné à 13 ans de prison pour tentative de meurtre par la cour d’assises du Morbihan à Vannes. Il n’aurait effectué que quelques années. “En 2013, il avait voulu tuer son père et s’était retranché avec une machette et un fusil dans un appartement de Penvillers. Il avait fallu le neutraliser avec un Flash-Ball avant qu’il ne tombe du balcon et qu’on puisse l’interpeller”, rappele-t-on au commissariat. “Il a le profil de l’homme qui a tué un policier sur les Champs-Elysées jeudi dernier.”

L’an dernier, l’enfant était scolarisé à l’école Paul-Langevin, avant de rejoindre celle de Pennanguer à la dernière rentrée scolaire de septembre. Son institutrice agressée est allée consulter un médecin lundi soir. Il lui a délivré un certificat médical. Elle a ensuite voulu porter au plainte au commissariat, où elle doit revenir ce mercredi. Elle a assuré laclasse aujourd’hui pour pouvoir expliquer aux élèves et à leurs parents ce qui s’est passé hier. Un accueil spécial a été mis en place dans cette école du réseau d’éducation prioritaire, en présence de l’inspectrice d’académie et du responsable du périscolaire.

Ouest-France

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