Alice Weidel mènera la campagne pour le parti anti-migrants, Alternative für Deutschland (AfD,) lors des élections générales de septembre 2017. À peine arrivée à la tête du mouvement, elle est présentée comme son visage respectable. Portrait.
Une femme chasse l’autre à l’Alternative für Deutschland (AfD), le parti populiste anti-migrants allemand. À peine Frauke Petry, a-t-elle annoncé renoncer, dimanche 23 avril, à mener la bataille des législatives de septembre, que sa remplaçante est entrée en scène. Alice Weidel sera la colistière d’Alexander Gauland, cofondateur de l’AfD, pour les élections générales de septembre 2017.
Homosexuelle qui élève ses deux fils avec sa compagne dans une petite ville à la frontière suisse, elle ne défend pas la vision très traditionnaliste de la famille chère à Alexander Gauland et qui a longtemps été promue par sa prédécesseure Frauke Petry. D’après le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung, la plupart des propos et des écrits d’Alice Weidel ne “détonneraient pas dans les pages commentaires d’un journal conservateur et libéral”.
Économiste de formation, la jeune politicienne ne rate pas une occasion de souligner son “libéralisme”, au sein d’un parti au conservatisme des plus durs. Après avoir fait ses premières classes chez Goldman Sachs, elle a vécu six ans en Chine où elle a travaillé notamment avec la Bank of China, et appris le mandarin.
En fait, elle est parfaitement au diapason de son parti sur un thème phare : l’immigration. Si certains médias aiment à retenir avant tout son côté Dr Jeckyll libéral, d’autres s’intéressent davantage à la Miss Hyde qu’elle ne dissimule même pas sur les réseaux sociaux. Sa page Facebook est remplie de messages hostiles à l’égard des migrants. Sur Facebook, la nouvelle femme forte de l’AfD dénonce des émigrés turcs qui veulent imposer la sharia en l’Allemagne, et qualifie de “bêtise sans limite” une opération européenne de sauvetage de migrants aux abords des côtes africaines.