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Démoniser la figure du banquier pour en faire l’ennemi du peuple est un classique de la rhétorique de l’extrême droite.

Elle ne l’appelle plus que « le banquier Macron »… Un banquier ordinaire ? Non, bien pire que ça cela, un « banquier d’affaires » qui a travaillé chez « Rothschild » ! En meeting à Nice ce jeudi 27 avril, comme depuis le début de sa campagne du second tour, Marine Le Pen ne dépeint plus son adversaire que sous les traits d’un représentant de la « finance arrogante », « insensible » et porteur d’un projet « mondialiste, oligarchique et ultra-européiste ».

A cette caricature, la chef de file de l’extrême droite ajoute un soupçon de complotisme en s’interrogeant à haute voix : « Quelle ambition sert-il ? » Elle qui prétend « choisir la France », le slogan de son affiche de campagne, fait donc d’Emmanuel Macron un serviteur zélé des intérêts de ce camp que l’extrême droite a toujours baptisé « l’anti-France ».

 

[ …] Démoniser la figure du banquier pour en faire l’ennemi du peuple prêt à sucer le sang des déshérités est un classique de la rhétorique de l’extrême droite antisémite.

[…] Marine Le Pen réveille incidemment une foule de clichés antisémites pour caractériser son adversaire. Et nul ne s‘en indigne plus… Une passivité qui en dit un peu long encore sur la banalisation des discours de l’extrême droite dans la France de 2017. […]

Marianne

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