Présentés par Emmanuel Macron fin 2015, les fonds de pension à la française risquent de rencontrer un succès très mitigé, aux dires des assureurs concernés.
Les fonds de pension à la française, présentés par Emmanuel Macron fin 2015, vont-ils faire flop ? Le risque existe, alors que certains groupes a priori très concernés, renoncent à jouer le jeu, comme AG2R La Mondiale, dont le directeur général, André Renaudin, a fait part de ses hésitations en marge d’une conférence de presse consacrée aux résultats du groupe.
Alors ministre de l’Économie, le candidat à la présidence de la République avait très bien vendu le projet, sensé contribuer largement au financement de l’économie. Techniquement, il s’agissait de faciliter le développement de la retraite supplémentaire facultative d’entreprise, en sus de la retraite de base (sécu) et complémentaire (Agirc Arrco), deux niveaux obligatoires. Les sommes collectées par les assureurs au titre de cet étage supplémentaire atteignent péniblement 7 milliards d’euros par an, contre plus de 300 milliards pour les régimes obligatoires… D’où l’idée d’Emmanuel Macron de permettre aux compagnies de développer ces Fonds de retraite professionnelle supplémentaire (FRPS), en diminuant fortement les exigences en capital pour tout euro collecté. Un projet conçu pour le monde de l’assurance, qui l’avait réclamé de longue date et donc très bien accueilli.
(…) La Tribune