François Hollande a souligné le caractère “très particulier” du débat télévisé qui doit opposer mercredi soir le leader d’En Marche !, Emmanuel Macron et la présidente du Front national, Marine Le Pen, à quatre jours du second tour.
“C’est un débat qui est très particulier puisque c’est le premier débat entre un candidat qui représente l’ensemble de la République et une candidate d’extrême droite“, a expliqué le président de la République, interrogé par la presse, en marge d’un déplacement dans le XVIIe arrondissement de Paris.
Il a souligné qu’en 2002, lorsque le Jean-Marie Le Pen s’était qualifié pour le second tour en devançant le socialiste Lionel Jospin, “il n’y avait pas eu” une telle confrontation dans l’entre-deux-tours entre le candidat du FN et Jacques Chirac. Sans vouloir donner de “conseils” à son ancien ministre Emmanuel Macron, le chef de l’Etat a affirmé attendre du débat, retransmis sur France 2 et TF1, qu’il “montre que ce n’est pas seulement deux personnalités, deux projets mais deux conceptions de la France, de l’Europe et du monde” lors de ce duel inédit. […]
“J’attends des Français qu’ils prennent conscience de ce qui est en cause aujourd’hui. Cela ne veut pas dire qu’ils ont à adhérer à un projet pour l’instant, certains le feront. Ce qui est important c’est d’écarter une conception de la France qui n’est pas la nôtre“, a jugé le président sortant.