Fdesouche

Privée d’antenne par la chaîne CNews pour avoir signé une pétition contre le Front national, la journaliste enrage de voir que la présence de Marine le Pen au second tour ne fait plus descendre dans la rue.

 

“J’ai toujours été attaquée par la fachosphère, mais maintenant, même les mélenchonistes s’y mettent !”

 

Audrey Pulvar, qui anime le dimanche sur CNews “le Grand Rendez-vous” et l’émission politique “le Grand Journal de la présidentielle”, a été suspendue de l’antenne le 27 avril par la direction de la chaîne après avoir signé une pétition anti-Le Pen, au nom de “la nécessité d’un devoir de réserve”. Devenue spectatrice de l’élection, elle confie à “l’Obs” sa rage de voir que la présence de Marine le Pen au second tour ne fait plus descendre dans la rue.

TéléObs. – Le 26 avril, vous signez une pétition sur le Huffpost “Féministes, nous ne voulons pas du Front national. Nous votons Emmanuel Macron !” (1) Vous êtes immédiatement privée d’antenne sur CNews, et pour tout le temps de la campagne présidentielle…

Audrey Pulvar. – Oui, la direction de la chaîne m’informe que je ne peux pas continuer à animer mon émission, sous prétexte que je n’ai pas respecté mon devoir de réserve et d’impartialité. Je conteste la neutralité journalistique. En 2002, on trouvait courageux que des journalistes prennent position contre le Front National. Au moment des attentats contre “Charlie Hebdo”, les rédactions ont quasiment toutes affiché “Je suis Charlie” ! J’ai 45 ans aujourd’hui. Je suis tombée il a 25 ans dans le journalisme avec une vision peut-être romantique de celui-ci, pour “faire connaître la vérité”. Il y a des moments où il faut s’engager. Nous sommes à un de ces moments là.

[…]

L’Obs

Fdesouche sur les réseaux sociaux