Les gouvernements du nord de l’Europe resserrent leur politique de l’asile, faisant de l’Hexagone une sorte de pays de repli.
La pression migratoire en France ne vient pas que du Sud. Certes, avec le redoux, «le printemps risque d’être difficile» en Méditerranée, a souligné le directeur général d’Emmaüs Solidarité, Bruno Morel. Pas moins de 6000 personnes ont ainsi dû être secourues vendredi et samedi au large de la Libye.
Mais les flux viennent également du nord de l’Europe, faisant de l’Hexagone une sorte de pays de repli pour bien des migrants qui pensaient s’installer en Allemagne notamment. Ce mardi, lors du démantèlement du camp sauvage de la porte de la Chapelle, à Paris, beaucoup d’étrangers «mis à l’abri» avaient préalablement tenté leur chance dans un pays du Nord.
Le nombre de demandeurs d’asile en Suède a chuté, passant de 156.101 à 22.330. Aux Pays-Bas, il a été divisé par deux sur la même période, de 43.035 à 19 285, de même qu’en Belgique, de 38.990 à 14.250 demandeurs en deux ans.(…)
(…)Ainsi, Paris a vu son nombre de demandeurs d’asile augmenter de 70.570 à 76.790 entre 2015 et 2016, sans parler des migrants relevant de la procédure dite de Dublin qui porte le nombre total de demandeurs à presque 100.000 l’an dernier. Dans le même temps, la Grande-Bretagne n’a quasiment pas évolué, admettant seulement 39.720 demandeurs en 2015 contre 38.290 l’an dernier.
Merci à valdorf