Femmes, enfants… De nombreux migrants errants se trouvent toujours à Grande-Synthe, notamment dans le secteur du Puythouck. Des familles avec enfants en bas âge ont été logées par la mairie au Centre de culture populaire en attendant un départ en centre d’accueil et d’orientation (CAO).
Ce sont une vingtaine de personnes qui ont été abritées en urgence depuis vendredi dans les locaux du centre de culture populaire. Les lieux accueillaient autrefois les bénévoles qui œuvraient dans le camp de migrants. Un temps révolu qui a permis à Hakim, sa femme et ses deux enfants d’avoir un peu de répit loin de la froideur des nuits dans le bois du Puythouck. « Nous n’avions pas d’autres endroits où aller. Ici, au moins, on peut se laver et dormir dans un lit », soupire Hakim qui a comme projet d’aller en Angleterre retrouver son frère. Ses enfants gambadent librement et jouent avec les autres enfants, comme avec ceux de Kadir. Ce papa irakien a les larmes aux yeux : « Dans mon village, près de Mossoul, j’ai tout perdu, ma maison, ma vie, ma fille aînée. Là-bas, il n’y a plus rien, tout a été rasé par les bombes. »
En décembre 2015, la guerre a jeté cet homme, sa femme et ses deux enfants en dehors de leur propre pays, laissant derrière eux le chaos. « On est sur la route depuis bientôt deux ans. Nous sommes fatigués, souffle Kadir. On veut demander l’asile en France. On ne veut pas aller en Angleterre comme les autres réfugiés. » Prise en charge par une bénévole britannique, la famille a passé plusieurs nuits à l’hôtel. Ce mercredi, ils ont décidé de tenter leur chance à Grande-Synthe mais l’accès à l’hébergement d’urgence de la ville, leur a été refusé. […]
Merci à Manu