Traditionnellement acquis au PS, le vote des Français musulmans et d’origine africaine s’est tourné vers Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle, puis Emmanuel Macron. Logique, selon Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’Ifop, pour lequel le PS paye la déception Hollande.
Comment ces électeurs se sont-ils comportés dans cette élection inédite ?
Cet électorat, dont une bonne partie réside dans des quartiers populaires, s’est tout d’abord davantage abstenu. Sa participation est plus de 10 points en dessous de la moyenne nationale. S’il y a toujours une prime très importante à la gauche, c’est Jean-Luc Mélenchon qui en a le plus profité puisqu’il fait 37 % parmi les électeurs déclarant une ascendance maghrébine (on rappellera qu’en 2007 et 2012, ces électeurs s’étaient massivement prononcés en faveur de Ségolène Royal, puis François Hollande pour le PS, au premier comme au second tour à chacune de ces élections). Ensuite, viennent Emmanuel Macron à 28,5 % et Benoît Hamon à 11 %. De manière plus marginale, Marine Le Pen fait 9 % et François Fillon 8,5 %.
(…) Libération