La candidate FN arrive en tête, le conseil municipal préfère annuler le repas et les animations offerts par la commune le 14 Juillet.
Que ce soit pour le premier tour de la présidentielle 2017 ou le second, les habitants de Sury-près-Léré ont placé la candidate frontiste en tête. Ce qui n’est pas du goût du maire, Pascal Viguié.
“Je suis touché au plus profond de moi-même”. C’est par cette phrase que Pascal Viguié, maire de Sury-Près-Léré, a débuté son discours, jeudi 11 mai, lors d’une réunion du conseil municipal. Un maire touché par le score réalisé par Marine Le Pen dans sa commune lors de l’élection présidentielle.
Déjà, au premier tour, comme dans de nombreuses autres communes du Cher, la candidate était arrivée en tête dans le village avec 51,9 %, largement devant Emmanuel Macron qui avait reçu 18,3 % de voix. Un choix des habitants qui a été confirmé le soir du second tour où Marine Le Pen a décroché 51,9 % des voix devant Emmanuel Macron (48,1%).
Il ne participera pas au banquet du 14-juillet. Le conseil le suit et annule le banquet
Une montée en puissance du FN qui est loin d’enchanter Pascal Viguié qui a décidé, jeudi soir, de ne pas participer, cette année, au banquet républicain du 14-juillet qu’il a lui-même institué. Une décision suivie par le conseil municipal qui, jeudi soir, a décidé, à la majorité (une abstention), d’annuler le repas et les animations offerts par la commune le 14 juillet.
“Le 14-juillet est, et sera toujours, symbole de notre belle république, et a donné naissance à notre devise nationale : Liberté, Égalité, Fraternité”, a déclaré la maire. Au nom de cette égalité, le conseil avait d’ailleurs décidé d’instaurer la gratuité et d’offrir le repas et les animations pour ce banquet qui attirait plus de 300 personnes.
“Peut-être suis-je naïf, sûrement d’ailleurs, pour avoir cru que fêter notre liberté, notre égalité et notre fraternité attiraient les gens. Les deux derniers scrutins de l’élection présidentielle à Sury m’ont hélas fait redescendre violemment sur terre. En votant majoritairement pour un parti d’extrême droite, parti anti-liberté, anti-égalité et anti-fraternité, la majorité des Suryçois m’ont montré tout l’inverse, a regretté le maire. Notre devise nationale est devenue désormais le dernier de leurs soucis. Le 14-Juillet, pour moi, doit être l’occasion avant tout de fêter notre République et non simplement de manger, de danser et de s’amuser gratuitement.”
Merci à charles