L’ancien Premier ministre Manuel Valls s’en est pris vivement dimanche, jour de passation de pouvoir, au nouveau président de la République Emmanuel Macron, jugeant dans le JDD qu’il «est méchant» et n’a eu «rien de magnanime» en n’investissant personne face à lui aux législatives.
«Il n’a pas de codes donc pas de limites »
«Je suis extrêmement lucide sur Macron et sur son équipe. Hollande est méchant, mais dans un cadre. Macron, lui, est méchant, mais il n’a pas de codes donc pas de limites», affirme le député PS de l’Essonne.
Quant à la décision d’Emmanuel Macron et du mouvement présidentiel «La République en Marche» (REM) de ne pas investir de candidat face à Manuel Valls aux législatives, sans pour autant l’investir lui-même, «il n’y a rien de magnanime dans cette histoire», juge encore l’ancien Premier ministre. «On joue jusqu’au bout, on l’humilie, on l’isole, le tout pour finir par une solution de compromis», affirme-t-il à propos de lui-même.
«Mais ils l’ont fait de manière tellement appuyée que ça s’est retourné contre Macron. C’est devenu le cas Valls», dit l’ancien chef de gouvernement.
Manuel Valls a réfléchi à arrêter
«Ce n’est pas l’arrogance de Benjamin Griveaux qui va me déstabiliser!», lance-t-il à propos du porte-parole d’Emmanuel Macron durant la campagne, proche du président élu et ministrable.
Manuel Valls confie avoir «réfléchi à arrêter» après sa défaire à la primaire socialiste fin janvier. Mais «au moment où survient la recomposition que j’ai toujours souhaitée, je vais être spectateur? Non! Je veux être dans cette séquence».
(…) 20minutes.fr