La police berlinoise aurait apparemment su qu’Anis Amri, qui a tué douze personnes en décembre 2016 en précipitant son camion dans la foule au milieu d’un marché de Noël à Berlin, était un trafiquant de drogue bien connu, qu’elle ne l’a pas interpellé et a tenté de dissimuler ces faits, ont rapporté jeudi les médias locaux.
Les policiers de la capitale allemande aurait disposé d’assez de preuves pour interpeller M. Amri six mois avant l’attaque terroriste, avant ensuite d’essayer de couvrir ce qu’elle savait réellement sur lui après que l’attaque se soit produite.
Le ministre de l’Intérieur de la ville-Etat de Berlin, Andreas Geisel, a déclaré mercredi que la police avait en sa possession assez de preuves, sur la foi d’un document publié en novembre 2016, pour arrêter M. Amri pour trafic de drogue.
Les accusations portées par le ministre contredisent directement les précédentes déclarations de la police berlinoise qui affirmait que M. Amri n’était impliqué que dans des faits de drogue mineurs.
M. Geisel a été encore plus loin et a accusé la police non seulement d’avoir échoué à appréhender un criminel notoire, mais également d’être coupable de fraude, des membres de la police judiciaire de Berlin (LKA) ayant falsifié des documents pour tenter de dissimuler ce qu’ils savaient sur M. Amri.
M. Geisel affirme que l’enquêteur spécial Bruno Jost avait découvert deux notes ainsi retouchées dans les bureaux de la LKA qui étayent les allégations d’une entreprise de dissimulation. Les notes montrent que le téléphone de M. Amri a été légalement mis sur écoute et qu’il y avait assez de preuves pour le poursuivre pour trafic de drogue.
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