Un collectif créé en décembre 2016 sensibilise la population et les élus sur l’urgence d’aider les migrants.
Les migrants, un sujet sensible… Surtout dans un bassin de Thau où douze des quatorze communes ont préféré Marine Le Pen à Emmanuel Macron au second tour de la Présidentielle ! Or, les bénévoles du collectif “Sète, terre d’accueil” (*) qui ont régulièrement distribué des tracts sur les marchés de ces mêmes communes et étaient donc aux premières loges, n’ont pas été rejetés, bien au contraire.
“Certes, nous sommes tombés sur des personnes qui étaient farouchement opposées aux migrants. Mais, globalement, les gens étaient sensibles à leur sort”, explique Céline Jalla-Bonnify.
Un paradoxe qui n’en est pas un, selon Janine Léger : “Même si la parole raciste se libère, je pense que la plupart des gens ne sont pas racistes, pas xénophobes.” Et Bruno Garcia d’ajouter : “Le vote FN est un vote contestataire, pas forcément raciste. Ceux qui votent Le Pen, même s’ils jouent avec le feu, ne sont pas forcément conscients de ce qui se passe devant, en Méditerranée, où des milliers de gens se noient. Moi, je ne peux plus regarder la mer de la même façon.”
(…) “Les citoyens peuvent faire un certain nombre de choses, mais il faut que la mairie mette des moyens à leur disposition”, explique Pierre Confavreux. “Nous avons adressé un courrier au maire en septembre 2015 afin que Sète soit candidate pour l’accueil de réfugiés. Mais, pour l’instant, il est resté sans réponse”, déplore Janine Léger.
Aussi le collectif a-t-il mis en ligne une pétition demandant que Sète – dont une partie de la population est d’origine étrangère – participe à la chaîne de solidarité en portant sa candidature auprès de la préfecture de l’Hérault pour l’accueil des migrants.
Merci à Mandarine