Très présents dans plusieurs films des différentes sélections depuis le début du festival, les migrants forment le cœur du sujet de «Jupiter’s Moon», du Hongrois Kornel Mundruczo. Le film démarre sur une scène désormais classique : des migrants syriens tentent de passer une frontière, celle de la Hongrie en l’occurrence. La police est à leurs trousses, tire dans le tas, le jeune Aryan reçoit trois balles dans le corps.
Mais il n’est pas du tout mort : quelques minutes après, il se relève, et même mieux, le voilà qui lévite, volant tel un ange. Réussissant à atteindre Budapest, Aryan va croiser le chemin de Stern, médecin sympathique mais désabusé et alcoolique et qui a sans cesse besoin d’argent. Avec Aryan, il a trouvé, c’est le cas de le dire, l’oiseau rare: il va monnayer les performances aériennes du migrant volant, avant de le protéger.