L’entretien « majeur » des avions de ravitaillement en vol C-135FR de l’armée de l’Air est assurée par l’entreprise Sabena Technics sur l’ancienne base de l’aéronautique navale de Nîmes-Garons. Le 12 mai 2016, il fut constaté que des câbles de l’un de ces appareils avaient été coupés. Les dégâts étaient relativement importants puisqu’il fallut un mois de travail supplémentaire pour le remettre en état. […]
Finalement, l’auteur de ce sabotage fut identifié par les gendarmes de l’Air, grâce aux caméras de surveillance. Après avoir nié les faits pendant près d’un an, un mécanicien de Sabena Technics, âgé d’une trentaine d’année, a été renvoyé, le 15 mai, devant la chambre militaire du tribunal correctionnel de Marseille, près d’un an après les faits, pour « atteintes aux intérêts fondamentaux de la nation et destruction de matériel militaire. »
«J’étais très en colère après un mail de mon DRH, a expliqué ce père de famille de 32 ans devant la chambre militaire du tribunal correctionnel de Marseille, alors j’ai coupé des fils, j’ai coupé des fils, j’ai coupé des fils. J’avais perdu le contrôle dans mon cerveau». Il était poursuivi pour entrave au fonctionnement de matériel militaire en vue de nuire à la défense nationale.
[…] Durant l’audience, rapporte France Bleu, il a donné d’autres justifications à son acte, évoquant des « problèmes familiaux » et accusant des collègues d’avoir tenu des propos racistes à son endroit.
Pour les faits qui lui sont reprochés, ce technicien, licencié depuis, risque cinq ans de prison. Toutefois, le procureur de la République s’est montré plutôt indulgent puisqu’il a requis une peine de trois ans de prison, dont deux avec sursis. Ce qui a surpris Me Bruno Lombard, l’avocat du ministère de la Défense.
Sabena Technics a chiffré son préjudice à 231.000 euros. Soulignant qu’il ne visait pas la défense nationale mais son employeur, l’avocat du prévenu a invité le tribunal à ramener cette affaire à de plus justes proportions: «Ce n’est pas un terroriste, ce n’est pas un saboteur, il a eu un moment de haine». Le jugement sera rendu le 19 juin.
Merci à Truc