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Le quotidien britannique The Guardian a eu accès à des documents internes révélant ce qui est demandé aux modérateurs. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces consignes, jusqu’alors tenues secrètes, sont plutôt floues.

Suicides en direct, contenus violent, pornographie, terrorisme, propos haineux… Comment une plateforme aussi influente que Facebook peut-elle contrôler tout ce qui transite chaque minute par elle ? Alors qu’il est aujourd’hui un éditeur à part entière, le réseau social se voit incomber un rôle de régulateur qui semble le dépasser.

Surtout, il semblerait qu’aucune règle dans l’absolu n’existe ; nombre de cas demeurent l’affaire de jugements personnels. Souvent, les consignes manquent de consistence. Par exemple :

– Une vidéo de mort violente n’est pas nécessairement à supprimer : on peut considérer qu’elle peut nourrir un débat sur les maladies mentales.

– Quant aux séquences montrant une violence (non-sexuelle) à l’égard d’un enfant, elles peuvent ne pas être censurées à partir du moment où elles ne sont pas une façon de célébrer des mauvaises pratiques.

– Par ailleurs, le réseau social n’a pas l’intention d’interdire les Facebook Lives de “personnes essayant de se faire du mal” car une telle censure reviendrait à “punir des individus vulnérables”.

– Notons également que les appels au meurtre à l’égard de Donald Trump sont interdits puisqu’ils concernent une personnalité sous haute protection tandis qu’il est possible de publier “Pour rompre le cou d’une sal*pe, appuyez bien sur son thorax” ou “Je vais te tuer” à un autre internaute, ces menaces n’étant pas considérés comme crédibles. “La plupart du temps, les propos violent ne sont qu’à l’image d’un état émotionnel passager. Nous les tolérons sauf quand ils cessent d’être l’expression d’une colère et laissent entendre un passage à l’acte”, peut-on lire dans les documents.

– Il est possible de partager des photos et vidéos d’animaux maltraités, mais les contenus les plus sensibles doivent être identifiés comme tels afin de prévenir l’internaute sur ce qu’il s’apprête à voir.

– Les vidéos d’avortement sont autorisées à condition qu’il n’y ait aucune nudité apparente.

– L’art mettant en scène la nudité ou une activité sexuelle est autorisé s’il est réalisé “à la main” mais celui réalisé aux moyens numériques ne l’est pas.

(…) mashable / The Guardian

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